Empezando esta aventura

EMPEZANDO ESTA AVENTURA

Por fin aquí está la sorpresita que os venía anunciando estos días.

Espero que este espacio llegue a ser un lugar de encuentro interactivo; ese libro de visitas; el diario de bitácora en el que también vosotros reflejéis libremente vuestras impresiones y emociones, y así nos enriquezcamos todos.

¡Ojalá que os guste! Irene

sábado, 11 de julio de 2009

Experimento a partir de veinte palabras en francés

Elle a déjà soixante dix ans. Elle a besoin d’un déambulateur pour se déplacer, mais malgré tout, elle habite toute seule dans une maison de campagne où elle s’est retirée il y a dix ans. La solitude, la tristesse et la ménopause lui arrivèrent tout ensemble. Après l’accident elle a du mal à se rappeler ce qui s’est passé. Les souvenirs s’en vont et, tout en douceur, reviennent. Elle a une légère impression de ce jour-là où elle a placé les cendres a l’abri de la sabine ; pendant de semaines, de soudains accès de pleurs la secouaient régulièrement. Aujourd’hui sa tête est remplie de regret, de déception, de manque... En revanche, dans son cœur ne reste que la pluie.

Mais elle sait qu’elle a vécu une autre vie, plus heureuse, plus enjouée. Avec pas mal de difficultés, elle descend au sous-sol. L’étude est á coté du garage, où se trouvent encore tous les trucs qu’il utilisait pour faire de bricolage. Il construisait des jouets en bois qu’après il donnait pour les œuvres de charité. C’est une pièce d’environ quinze mètres carrés, dont les murs sont couverts d’ étagères, toutes bourrées d’albums de photos. Il y a aussi un secrétaire. Elle allume la petite lampe sur le bureau et prend un album au hasard : Budapest 1984.


Ils avaient fini le bac et étaient partis avec leur professeur d’histoire en voyage d’études à Budapest. A cette époque-là le rideau de fer était bel et bien présent et l’intransigeance politique était bien dure. On ne mangeait pas très bien à l’hôtel et il était assez difficile de trouver quelque chose dans les épiceries. Le groupe souffrait d’une constipation générale. Mme. Lefort avait aussi attrapé un rhume, mais elle faisait de vrais efforts pour leur transmettre ses connaissances sur l’histoire du communisme en Europe. Ils étaient au pied de la statue de Lénine, placée au milieu d’un quartier ouvrier, quand la prof a du sortir à toute vitesse en les laissant tous seuls. Apparemment, le médicament pour le rhume lui avait fait mal au ventre ! Quelle joie d’ avoir seize ans et de se retrouver en toute liberté dans un des pays le moins libre du monde !

Un sourire affleure sur son visage. Elle remet l’album à sa place et en prend un autre : Août 1985

Sur la première photo elle apparaît en souriant, un regard plain d’illusion. Comme elle était maigre et belle ! Sa peau bronzée, plus bronzée encore grâce à cette robe blanche à bretelles !

Elle peut encore sentir sa mère lui dire avec l’air soucieux :

- Fais très attention avec ce garçon avec qui tu vas sortir !
- Maman, nous nous connaissons depuis l’école primaire. Nous sommes simplement de bons amis.
- Oui je sais, mais écoute ta mère qui est plus vieille que toi : l’ amitié entre un homme et une femme est presque impossible. De l’amitié à l’amour il n’y a qu’un pas.
- C’est bien maman. Je serai de retour à onze heures.
- La météo dit qu’il va pleuvoir ce soir !

Il l’ attendait à la porte de chez elle.

- Ça te va si on fait un tour par la route de la côte et qu’on arrive jusqu’à la crique ? - Lui dit-il avec un sourire séduisant.

Le jour était brillant, parfait pour une promenade en moto. Elle a pris un cabas avec les serviettes de plage et quelques pommes. En bas des falaises, la petite crique embrassait une bande de mer transparente et verte. Sur la plage plusieurs parasols entouraient la buvette.

- Prenions un bain et après une bière ! J’invite. Pas tous les jours on arrive à la majorité.
- Aujourd’hui c’est le 18. Est-ce que c’est ton anniversaire ? dit-elle en faignant la surprise.

Toute de suite ils ont entendu tonner et il a commencé à pleuvoir. Ils se sont mis sous un parasol, très proches l’un de l’autre.

- Je t’ai apporté un petit cadeau. Dit-elle en lui offrant un livre, l’air un peu timide.
- « Le plaisir d’écrire » - Lut-il stupéfait. Il ouvra la couverture et lut la dédicace : « Cherche la relation qui supporte les histoires ».

Il la regarda droit dans les yeux. Elle lui rendit son regard. Au loin on écoutait de la musique. Carole King chantait « winter, spring, summer or autumn, all you’ve got to do is call and soon I will be there: You’ve got a friend ».

No hay comentarios:

Publicar un comentario